אם מותר להתרפאות מעובד כוכבים. ובו ג' סעיפים:
כל מכה וחולי שיש בהם סכנה שמחללים עליהם שבת אין מתרפאים מעובד כוכבים שאינו מומחה לרבים (וכל המקיזים דם הוו מומחים לענין הקזה) (טור וב"י בשם תוספות והרא"ש ובהגהות מיי' פ"ט ור' ירוחם ואגודה וסמ"ג) דחיישינן לשפיכת דמים ואפילו הוא ספק חי ספק מת אין מתרפאים ממנו אבל אם הוא ודאי מת מתרפאים ממנו דלחיי שעה לא חיישינן בהא ואם אמר סם פלוני יפה או רע יכול לסמוך עליו והוא שלא יקח ממנו אותו סם (וי"א דכל זה אינו אסור אלא כשהעובד כוכבים עושה בחנם אבל אם עושה בשכר בכל ענין מותר דחייש לפסידא דאגריה) (הגהות אשיר"י פא"מ מא"ז) (וכן נהגו להקל) אבל אם בא לרפאותו בלחש מותר והוא שלא ידע שמזכיר שם אלילים אבל אם יודע שמזכיר שם אלילים אסור אפילו אם יודע שודאי ימות ואם הוא אפיקורוס אפי' סתם לחש אסור שודאי מזכיר שם אלילים: (וכן אסור ללמוד ממנו לחש) (הגהות מרדכי פא"מ) : Des cas où il est permis de se faire soigner par un païen
Pour toute blessure grave et pour toute maladie dangereuse pour lesquelles il est permis d’enfreindre le repos du sabbat, il est défendu de se laisser soigner par un médecin païen qui n’est pas réputé comme très habile, parce qu’on craint de sa part des actes de violence à l’égard du malade.
GLOSE: Ceux qui entreprennent de pratiquer une saignée sont généralement habiles dans ce genre d'opération.
Lorsqu'un malade est en danger de mort et qu’on a encore quelque espoir de le voir revenir à la santé, on ne doit pas le faire soigner par un médecin idolâtre; mais si la mort du malade est inévitable, on peut faire appeler un médecin idolâtre, parce qu'on ne craint plus rien de la part de celui-ci et qu’on espère prolonger le plus longtemps possible la vie du moribond. Quand un médecin païen vante l'efficacité d’une herbe pour guérir un malade, on peut croire ce qu'il dit, mais on ne doit pas acheter la plante chez lui.
GLOSE: Quelques auteurs disent qu’il est défendu de se faire soigner par un médecin idolâtre, qui ne prend pas d'honoraires; mais s’il se fait payer, il est permis d'accepter ses services, car il soignera bien ses malades pour ne pas perdre sa clientèle. Il est permis de prendre un médecin qui, pour guérir ses malades, prononce sur la blessure des paroles magiques, à condition toutefois d'ignorer s’il parle de ses idoles; quand on sait qu’il prononce leur nom, il est défendu d'accepter ses soins, même pour un moribond. Lorsque le médecin est un Israélite converti, il est toujours défendu de le prendre, car il parlera sûrement des idoles.
עובד כוכבים שבא לרפאות את ישראל ואמר ליה קח ממים אלו או מאילן פלוני שהם של אלילים אסור אבל אם אמר לו קח ממים אלו או מאילן זה ולא הזכיר לו שם אלילי' אעפ"י שאין מאותם מים ואותו אילן מצויים אלא של אלילים מותר כיון שלא תלה הרפואה במה שהם אלילים ויש אוסרים גם בזה אפילו באומר לו הבא עלים סתם והביא לו מעצי אשרה: Lorsqu'un médecin idolâtre dit à un Israélite que, pour guérir, il doit boire une eau adorée comme idole ou prendre de l’essence tirée d’un arbre auquel les païens rendent un culte, il est défendu à l’Israélite de faire usage du médicament prescrit. Mais si le docteur ordonne l’eau ou l'essence sans prononcer le nom de l’idole, le malade peut faire usage du remède, même s’il est retiré d’une chose adorée comme idole, parce que le païen ne croit pas le faux dieu capable d'opérer la guérison. Certains auteurs interdisent le médicament prescrit par le médecin si celui-ci ne dit pas qu'il vient de l’idole.
בשאר איסורים מתרפאים במקום סכנה אפי' דרך הנאתן ושלא במקום סכנה כדרך הנאתן אסור שלא כדרך הנאתן מותר חוץ מכלאי הכרם ובשר בחלב שאסורים אפילו שלא כדרך הנאתן אלא במקום סכנה: הגה ועיין לעיל סימן קכ"ג י"א דכל איסורי הנאה מדרבנן מותר להתרפאות בהן אפילו חולה שאין בו סכנה (ר"ן פכ"ש בשם י"א וריב"ש סי' מ"ה) ואפי' יין נסך בזמן הזה מותר להתרפאות בו ולעשות ממנו מרחץ אע"פ שהוא כדרך הנאתן ובלבד שלא יאכל וישתה האיסור הואיל ואין בו סכנה וכל שכן דמותר לזלף יין על גבי אש דאפי' לבריא מותר דריחא לאו מילתא היא (ארוך כלל ל "ט) . מותר לשרוף שרץ או שאר דבר איסור ולאכלו לרפואה אפילו חולה שאין בו סכנה חוץ מבעצי עבודת כוכבי' (ארוך כלל ל"ב) וכל חולה שמאכילין (לו) איסור צריכים שתהא הרפואה ידועה או על פי מומחה (שם כלל נ"ט) ואין מתירין שום דבר איסור לחולה אם יוכל לעשות הרפואה בהיתר כמו באיסור אע"פ שצריך לשהות קצת קודם שימצא ההיתר מאחר שאין סכנה בדבר (בית יוסף ותשובת הרשב"א סוף סימן קל"ד): Il est permis de faire prendre à un homme dangereusement malade des médicaments défendus, même lorsque ceux-ci ont un goût agréable qui plaît au patient. Cette permission n’est pas accordée à une personne légèrement souffrante; toutefois, lorsque le remède a une saveur désagréable on peut le lui faire prendre. Enfin, le mélange de lait et de viande et ceux de deux espèces de vin ne sont autorisés que pour les maladies graves.
GLOSE: Pour un malade qui n’est même pas dangereusement atteint, on peut enfreindre les défenses rabbiniques, lorsque les ordonnances sont faites par un habile médecin; ainsi il est permis de donner des bains de vin ou de vapeur de vin appartenant à un païen, sans cependant faire boire le liquide; il est également permis de préparer un animal défendu pour guérir un malade qui n’est même pas dangereusement atteint; mais il est rigoureusement interdit de se servir de tout ce qui provient d’un arbre adoré comme idôle. Il n’y a pas lieu de tenir compte de ce qui a été dit précédemment dans le cas où l’on ne peut avoir d’autres médicaments permis; mais quand on peut s’en procurer d’autres, même en étant obligé d’attendre, les premiers sont défendus.