Bénédiction de remerciement individuelle. (9 paragraphes) Quatre catégories doivent rendre grâce : les marins lorsqu’ils remontent de la mer, les voyageurs du désert quand ils arrivent à une ville, celui qui était malade et a guéri, et celui qui était emprisonné et a été libéré. Et la conclusion de tous ces remerciements est : « Tous les vivants Te louent, Selah ».Mots-clés : « malade », « souffrances », « mer », « désert ».
Et que récite-t-on en Terre d’Israël ? La bénédiction Emet Hashem (L'Éternel est vrai) — « HaGomel lachavérim tovot » (Celui qui rend grâce aux endettés de bienfaits) : « Celui qui t’a rendu tous les bienfaits te rendra tous les bienfaits, Selah » répondent les auditeurs.
Il faut réciter cette bénédiction devant un minyan d’au moins dix personnes. Les rabbins justifient cela par le verset : « Et ils l’exaltèrent dans l’assemblée du peuple, et dans le conseil des anciens ils le louèrent ». Si un minyan complet n’est pas disponible, les rabbins ne permettent pas d’omettre la bénédiction. Il est d’usage de la dire après la lecture de la Torah, car alors il y a dix personnes présentes.Si quelqu’un a récité la bénédiction devant moins de dix, certains disent qu’il est quitte, d’autres qu’il ne l’est pas, et il est préférable de la répéter devant un minyan, mais sans mentionner le Nom divin ni la royauté.
Si quelqu’un a récité après coup, en Terre d’Israël, la bénédiction Emet Hashem : « Celui qui t’a rendu tous les bienfaits », et que l’assemblée a répondu Amen, il est quitte. Il en est de même s’il a dit : « Barukh Rachmana Malka d’Alma de’yahvekh lan » (« Béni soit le Tout-Miséricordieux, Roi du monde, qui nous a donné… ») et que l’assemblée a répondu Amen. Rema: Ce n’est pas une bénédiction en vain de la part de celui qui récite, même s’il n’était pas obligé de la prononcer, car il ne fait que louer et remercier pour le bienfait accordé à son prochain, ce qui le réjouit. (Tour)
Si une personne a récité la bénédiction de HaGomel pour elle-même en ayant l’intention aussi de faire sortir son prochain de son obligation, et que ce dernier a entendu et a eu l’intention d’être libéré par cette bénédiction, il est quitte même sans répondre Amen. (Puisque le bénisseur est lui-même obligé, cela suffit pour que l’autre soit libéré sans que celui-ci réponde Amen.) (Tour).
Si quelqu’un a tardé à réciter la bénédiction, il peut la rattraper (faire tashlumin) tant qu’il le souhaite, mais il est préférable de ne pas attendre plus de trois jours.
En Ashkénaze et en France, on ne récite pas de bénédiction lorsqu’on voyage d’une ville à une autre, car cette obligation ne concerne que les voyageurs du désert, où il y a fréquemment des animaux sauvages et des bandits. En revanche, en Sefarad, on a l’usage de bénir, car toutes les routes sont considérées comme dangereuses. Toutefois, si le voyage est de moins d’une parasang (environ 4 km), on ne bénit pas, sauf si l’endroit est particulièrement dangereux, auquel cas on bénit même pour une distance inférieure à une parasang.
Pour toute maladie, il faut réciter la bénédiction, même s’il ne s’agit pas d’une maladie dangereuse ni d’une blessure grave, mais de toute affection qui fait descendre (de l’hôpital), car cela est comparable à quelqu’un qu’on aurait monté à la potence (explication : comme les juges qui statuent sur le Chabbat). Pour juger, il n’y a pas de différence entre une maladie chronique et une maladie intermittente. Rema : Certains disent qu’on ne récite la bénédiction que pour une maladie dangereuse, comme une blessure grave (d’après le Tour au nom du Raavad et du Rav Yosef, et telle est la coutume en Ashkénaze).
Ces quatre cas ne concernent pas uniquement ceux qui ont bénéficié d’un miracle, comme lorsqu’un mur leur est tombé dessus, ou qu’ils ont survécu à la piétinement ou aux coups d’un taureau, ou qu’un lion s’est dressé devant eux en ville pour les attaquer, ou que des voleurs sont venus, ou des bandits nocturnes dont ils ont échappé, et ainsi de suite — tous doivent réciter la bénédiction de HaGomel.
Certains disent qu’on ne récite la bénédiction de HaGomel que pour ces quatre cas spécifiques seulement, et il est préférable de la réciter sans mentionner le Nom divin ni la royauté.