Les cas de pause (interruption) dans un repas – 7 paragraphes. S’il mangeait dans une maison et qu’il interrompt son repas pour aller dans une autre maison, ou s’il mangeait et qu’un ami l’appelle pour lui parler, et qu’il sort devant sa maison puis revient, comme il a changé de place, il doit réciter une bénédiction rétrospective (mefarea) sur ce qu’il a déjà mangé, puis recommencer la bénédiction du hamotsi au début et finir son repas. Mais s’il a parlé à son ami à l’intérieur de la maison, même s’il a changé de place en se tournant d’un côté à l’autre, il n’a pas besoin de bénédiction supplémentaire. (Voir plus loin chapitre 273 : s’il a l’intention de manger ailleurs, cela ne compte pas comme changement de lieu, par exemple s’il y a deux endroits dans la même maison.)
Des convives assis qui se lèvent pour aller accueillir un fiancé ou une fiancée, s’ils ont laissé là une partie de leur nourriture, peuvent retourner à leur place, finir leur repas et ne pas réciter une deuxième bénédiction. Mais s’ils n’ont rien laissé, en sortant ils doivent faire une bénédiction rétrospective, et en revenant une bénédiction initiale. De même, s’ils sont assis pour boire ou manger des fruits, et qu’ils changent de place, on considère que leur repas est interrompu, donc ils font une bénédiction rétrospective sur ce qu’ils ont mangé, puis une nouvelle bénédiction pour ce qu’ils vont manger. Par contre, changer de place dans une même maison en se tournant d’un côté à l’autre ne nécessite pas de nouvelle bénédiction. Exemple : manger à l’est d’un figuier, puis aller manger à l’ouest du même figuier nécessite une bénédiction. REMA: Certains contestent ces règles et considèrent que ce changement de place est seulement une distraction de l’esprit, donc s’il change vraiment de maison, pas besoin de bénédiction sur ce qui a été déjà mangé, seulement avant ce qu’il mange après (Tosefta, Rashbam, HaRa"sh, Mordekhai, Tour). Surtout, si une partie des convives a été laissée, ou s’il a mangé des aliments ne nécessitant pas de bénédiction, cela change la règle. Mais si la nourriture laissée ou mangée nécessite une bénédiction, même si l’on a l’intention de manger après, pas besoin de bénédiction supplémentaire (Semak et Abudraham). Ainsi, celui qui interrompt son repas et va dans une autre maison, ou qui a été appelé par un ami même à la porte, n’a pas besoin de bénédiction au retour, car le pain a besoin d’une bénédiction unique pour tout le monde, sauf s’il a été distrait, alors il doit bénir ce qu’il veut manger ensuite (Beit Yossef et Rashba). Il n’y a pas de différence entre revenir à un lieu où il a déjà mangé et finir un repas commencé ailleurs (Rambam 4:4, Ran). C’est la coutume dans ces pays, mais a priori, on ne doit pas changer de place sans bénédiction, car on craint qu’on oublie de revenir manger (Rama, Ran). Par contre, pour une mitsva urgente, comme l’heure de la prière, c’est permis (Kallah Bethoch, Halakhot Pessah 134).
Certains disent que s’il était dans un jardin et veut manger des fruits de plusieurs arbres, du moment qu’il a fait la bénédiction sur l’un, il n’a pas besoin de bénir sur les autres, du moment que son intention était de manger de tous les arbres. Mais pour changer de jardin, il faut bénir de nouveau, même s’ils sont proches, et même si lorsqu’il a fait la bénédiction, il avait l’intention pour tous.
S’il a mangé du pain dans un endroit et revient manger ailleurs, il ne bénit pas le Birkat Hamazon dans le premier lieu, mais dans le second, comme font les voyageurs qui s’asseyent pour finir leur repas.
Certains disent que les sept espèces nécessitent une bénédiction finale à l’endroit où elles ont été mangées, et d’autres disent que cela ne concerne que les céréales. Note : certains disent que c’est uniquement le pain (Beit Yossef 174 au nom du Rashba et Guémara de Maïmonide 4).
Celui qui se rappelle pendant le repas qu’il n’a pas prié, se lève pour prier, même s’il n’a pas le temps de finir son repas avant la prière, doit quand même interrompre, et ce n’est pas considéré comme une interruption de repas.
Une personne qui s’endort pendant son repas (sommeil léger) n’interrompt pas le repas. Note : de même s’il s’arrête pour des besoins naturels (toilettes etc.), ce n’est pas une interruption.